Les femmes indiennes font souvent les frais de la violence et de la pauvreté, avec leurs enfants.
Des conceptions familiales rigides et des traditions religieuses d’un autre âge déterminent souvent le rôle des hommes et des femmes, en particulier dans les zones rurales. Comme dans le passé, les femmes célibataires n’ont aucune reconnaissance sociale.
La vie entière d’une fille est centrée sur son mariage. Les parents se sentent obligés de rassembler une dot couteuse et de lui offrir un mariage somptueux, ce qui signifie souvent s’endetter lourdement. Avoir plus d’une fille est considéré comme situation regrettable. Les filles sont donc souvent non désirées, et le taux d’avortement des filles est alarmant. Le gouvernement a interdit la détermination prénatale du sexe, mais cela n’a pas mis fin à l’infanticide féminin.
Les filles de familles pauvres reçoivent peu d’éducation. Traditionnellement, l’épouse quitte le foyer de ses parents pour emménager dans celui de ses beaux parents après son mariage, alors que les fils restent dans leur famille pour aider leurs parents dans leur grand âge. Cela pousse les parents à investir plutôt pour leurs fils que pour leurs filles.
Voici les actions que votre don ou votre parrainage va rendre possible.
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Apprentissage professionnel.
Les filles des familles pauvres ne peuvent acquérir plus de confiance en elle et d’indépendance que par un apprentissage débouchant sur des revenus personnels. Le centre d’apprentissage professionnel a été développé pour elles.
Centre de formation professionnelle (Vocational Training Center) à Daryapur
Le centre de formation a démarré en septembre 2011 près du village de Daryapur, au Pendjab. De jeunes filles ainsi que des femmes adultes de tout âge, reçoivent une formation et un savoir-faire leur permettant de s’établir à leur propre compte ou de gagner un revenu complémentaire.
Jusqu’à une vingtaine d’élèves suivent des formations aux métiers de couturière et d’esthéticienne, ce dernier jouant un rôle important notamment dans la tradition des mariages. La formation d’esthétique comprend le massage facial et les soins du visage, Mehndi (dessins à base d’henné), l’épilation à la cire, la manucure, le maquillage et la réflexologie plantaire. La formation complète pour devenir couturière et brodeuse prend une année, celle d’esthéticienne s’acquiert en six mois.
Les frais liés à ces deux types de formation sont offerts ainsi que tout le matériel nécessaire pour progresser dans ces apprentissages. Les offres de formations actuelles peuvent facilement être développées et diversifiées. Nous projetons d’intégrer dans le futur des cours d’anglais, de comptabilité, et en complément une formation ménagère ‘Home science’. Les coûts mensuels du projet incluant le salaire d’une formatrice avoisinent les SFr. 360.- Avec SFr. 5 .- par mois, vous pouvez offrir un avenir meilleur à une jeune villageoise.
Un soutien pour le mariage.
Pour les filles issues de familles pauvres, une aide importante et précieuse est de soutenir leurs parents pour la constitution de la dot et l’organisation du mariage. Pour ce faire, nous agissons pour chaque personne individuellement, en partenariat avec des structures locales pouvant évaluer et valider la situation problématique des familles bénéficiaires.
Nous prenons en charge les dépenses du mariage, et les couples reçoivent l’équipement usuel qui comprend des meubles, des ustensiles de cuisine, du linge de lit, des vêtements etc.
Séminaire pour l’autonomisation des femmes.
Par ailleurs, il est nécessaire de faire évoluer l’état d’esprit général et de renforcer l’estime de soi des femmes. Ainsi, nous soutenons des séminaires et des formations favorisant l’autonomisation des femmes. Des partages d’expériences et des exemples encouragent femmes en leur rappelant ce qu’elles peuvent accomplir. Des personnalités féminines sont invitées, pour témoigner qu’il vaut la peine de donner une éducation aux filles et de les valoriser. D’autres sujets sont abordés lors de ces séminaires comme les faux mariages et les dots illégales. Des conseils sont également proposés sur des sujets de la vie quotidienne comme l’éducation et la nutrition des enfants.
Encouragements aux femmes
Lors de l’un de ces séminaires, la paysanne Sangeeta Deol a évoqué sa propre expérience de vie. Bien que désavantagée par une polio contractée dans son enfance qui a affaibli ses jambes, elle a reçu malgré tout de ses parents une bonne éducation. Après son mariage, elle ne voulait pas être une charge pour sa belle famille. Malgré son handicap physique, elle a commencé à travailler la terre, conduisant elle-même le tracteur, et à cultiver des champignons qu’elle vendait ensuite sur les marchés. Le soir, elle trouvait encore la force de soutenir l’éducation de ses enfants. Petit à petit elle a réussi avec succès à développer une petite exploitation apicole. Aujourd’hui, malgré des difficultés à se déplacer, elle donne des conférences dans le but d’encourager d’autres femmes à prendre leur destin en mains et de donner à leurs filles la chance d’une vie plus indépendante.